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Noam and Us

6 décembre 2007

La tête dans les nuages

Tu viens de partir. J’ai des questions plein la tête. La nuit, c’est le plus dur, parce que je ne peux parler qu’avec moi-même. Et mes angoisses se réveillent, mes doutent me tiennent éveillée. Je suis fatiguée à force d’y penser. J’aimerais avoir la même réflexion claire quand tu te tiens en face de moi, mais c’est loin d’être le cas. Même là, le passage à l’écrit est difficile parce que je m’adresse à toi. Et tout s’embrouille. Un peu comme nous. Brouillard doux et enveloppant, mais brouillard. Et toujours se méfier du brouillard sur la route.

J’ai quelquefois peur de ce que tu représentes pour moi. Y’a des choses que je voudrais annihiler, en vain. Tout serait beaucoup plus simple si on mettait le bouton des sentiments sur *pause*. Mais je suis mal fichue, j’ai été conçue sans. Quelques planches. Des clous. Construire une petite barrière là-dessus pour nier tout affectif. Et l’édifice prend feu. Ca s’échappe, ça se propage et je ne sais pas quoi en faire. Volutes blanches qui se mêlent au brouillard.

Tu sais déjà ce que je pense de toi, de quelle façon je te vois. Et égoïstement, je pense aussi à ce que tu me fais vivre. En bien. Parce qu’on a beau se retourner et voir le mal que l’on s’est fait en premier, ce qui ressort de tout ça pour moi c’est le bien que tu me fais. C’est ce que je ressens quand je suis avec toi. Grande. Fière. Importante en fait. Et ta seule présence, ta façon d’être là comme ça, c’est tout ce qui me plait. M’attire. Me rassure. Me met dans un petit cocon à l’abri du brouillard. Juste quelques secondes où tu poses les yeux sur moi.

Je regrette juste de ne pas toujours savoir comment te prendre par rapport à tes propres défenses, qui font que ce sentiment s’effiloche d’une certaine manière. Tu me donnes la main dans le brouillard pour que l’on s’égare ensemble, puis tu te reproches ton geste en te disant que séparés, il y aura plus de chances que l’un de nous retrouve la bonne route. Oui, mais est-ce que je suis prête à te laisser en chemin ? …

 Je regrette juste que tu aies voulu ouvrir des portes et que tu sois parti une fois qu’elles s’entrouvraient et sans les refermer. C’est pas toujours facile à remettre en place des barrières quand on n’y voit pas clair.

Et dans ta caboche, j’ai du mal à me rendre compte de ce qui se passe. C’est tout embué quand on colle son nez au carreau. Et même en regardant attentivement, je ne sais pas qui je suis pour toi, ce que je représente, ce que je te renvoie de toi, ce que tu te dis quand on est ensemble, si tu y éprouves du plaisir ou si c’est trop dur, si tu en as besoin ou si tu peux t’en passer, s’il y a des choses que tu as envie de faire ou partager avec moi, s’il y a d’autres truc-trucs que tu te refuses. Savoir pour comprendre. Un peu de vent dans le brouillard pour voir si ça le dissipe ou ce qu’il peut bien s’y cacher. Pour me dire que tout le reste c’est pas du vent…

J’ai peur de me rendre compte que je ne t’ai rien apporté. Que tu ne saches pas me repousser quand tu as envie de le faire. Que tu ne saches pas me dire non. Que tu ne puisses pas me dire non ? Ou qu’a contrario tu ne me prennes pas dans tes bras si c’est de ça que tu as envie…

J’ai peur de te faire du mal. D’être une des causes pour lesquelles tu t’en fais tant tout seul.

J’ai peur de la coupure. J’ai peur que quand tu reviennes, tu te rendes compte que c’est mieux sans moi, plus simple, plus facile à vivre, à gérer, plus agréable. Que le mieux c’est de continuer comme ça, sans se voir, sans contact.

J’ai peur de te dire les choses, peur que tu les interprètes mal. Peur que tu y mettes de la distance, en te mettant dans la tête que c’est mieux pour moi comme ça. Peur de te faire peur. Peur de te perdre.

J’ai des attentes, oui. Ou plutôt des envies, mais rien d’exceptionnel à mon sens. J’ai envie d’être présente pour toi, mais pas dans des choses insurmontables. J’ai envie de t’offrir le  super cadal de Noyel auquel je pense, j’ai envie d’une soirée avec toi pour entrer dans une nouvelle année qui sera sans doute semblable aux autres, j’ai envie d’être là pour ton quart de siècle... Envie d’un tour en moto sans tresses. Envie de re-voir enfin Le château dans le ciel, parce que je ne peux pas le voir avec quelqu’un d’autre. Envie de savoir sur quoi tu travailles. Envie que tu m’expliques comment marche cette merdouille de powerpoint-bordel. Envie de détails insignifiants et pourtant symboliques. Mais pas insurmontables. Des envies qui pourraient ressembler à des envies de juste amis. Mais je sais pas ce qu’il en est pour toi. Et ça me ronge ostensiblement. Parce que je ne veux pas être en situation de demande, mais… toi, est-ce que t’as envie que je sois là pour toi ? Est-ce que tu peux être là pour moi ?

J’ai peur de te faire perdre ton temps. Et là où toi tu dis que tu n’en as pas, moi j’entends tout le contraire… Si tu ne pensais pas à moi ou aux autres choses qui te perturbent, tu ne t’enfermerais pas autant dans le travail, tu ne te trouverais pas tant d’excuses, bonnes ou mauvaises, tu n’aurais pas les larmes aux yeux dès qu’on aborde ce genre de questions et ça ferait pas si mal… Ou alors c’est dans ma tête que ça se joue comme ça… Comme quand je me dis que ce temps-là, tu pourrais très bien l’ouvrir à quelqu’un d’autre, où tu serais plus libre, plus heureux et peu importe la durée…

Je sais qu’il y a deux routes. Celle avec les panneaux indicateurs qui te guident, goudronnée, sans surprise, vers une destination qui ne te plait pas réellement mais qui semble sûre, sans danger manifeste. Et celle toute bosselée, mais peut-être plus courte, où tu sais qu’il y a quelque chose à découvrir, mais quoi ? Et la traversée des deux routes est dure, parce que de toute façon, il faut bien y aller. Se lancer. Et le brouillard qui risque de tomber… Laquelle emprunter ?

On peut pas faire le mieux, on peut juste faire pour le mieux. De même, tu es quelqu’un de bien, mais tu peux pas toujours faire le bien… Et j’ai peur qu’en lisant tout ça, tu te dises que le mieux, c’est d’arrêter. Tout. Tout de suite. Parce que ça va trop loin. J’en veux pas de ça comme réponse, je suis pas vraiment prête à l’entendre pour le moment… Pourtant je voudrais pouvoir te respecter si c’est ce que tu penses. Et je suis désolée d’être un boulet. Au sens où je sais que tu as besoin de distance et j’arrive pas à t’en donner. J’aimerais vraiment pouvoir respecter ta décision et tes choix… Mais est-ce que c’est parce que je ne les entends pas ou parce que tu ne les dis pas explicitement que je suis dans le doute ?

 

 

 

Et si c’était à refaire, je sauterais à pieds joints dans le brouillard.

 

 

Et dans le brouillard, on entendra juste le tic-tac du temps…

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19 novembre 2007

*Si ce que tu as à dire est moins beau que le silence, alors tais-toi*

Parce que souvent il y a des choses qu'on ne veut pas entendre, insupportables à nos oreilles.
Parce que souvent il y a des choses qu'on regrette de dire dès lors qu'elles franchissent nos lèvres.
Parce que souvent, il faut bien parler quand même...
ou non.

La situation est particulière, ambigüe, bizarre... et en cela rien d'étonnant, ça doit être notre mode de fonctionnement.
Et pis à leur manière, les choses roulent d'elles-mêmes. Sans encombres. Sans réelles barrières. Sans blesser. Juste quelques caillous sur la route qui la rendent cahotante.

Mais quel est le chemin à suivre ?
Si tu prends à droite, est-ce que je peux venir avec toi ?
Si je prends à gauche, est-ce que tu seras là quand je me retournerai ?

Parce que souvent il y a des mots à poser. A peser. A soupeser. Et qu'est-ce qu'ils sont lourds ces mots ! Je voudrais pas qu'ils viennent m'enlever les bras de douceur qu'il me reste.

Et alors sur ce chemin, est-ce que je pourrai te donner la main ou est-ce que le but, c'est seulement d'avancer par là ?
C'est tellement mieux-bon-meilleur de te sentir là. Pas pour se reposer sur toi. Pour cela, je trouverai bien un arbre contre lequel m'adosser. Pas pour être ton arbre non plus. Juste pour être avec toi et *t'emmerder*, comme je sais si mal le faire apparemment...

Et si on prend cette route ensemble ? Après tout, qui peut savoir à quoi elle ressemble et où elle mène... On a déjà pris une impasse, on s'en est rendu compte, on a fait demi-tour en s'accrochant aux ronces, mais on est toujours là. Et maintenant, tantôt on marche sur le même trottoir, tantôt l'un de nous traverse... Les rues ne sont qu'un enchevêtrement de parallèles et de perpendiculaires, on se retrouvera bien. S'il te faut du temps pour décider de la direction ; s'il m'en faut pour acquérir le sens de l'orientation, qu'est-ce qu'on y perd au fond ?

Et a-t-on bien besoin d'un itinéraire ? d'une piste toute quadrillée ? Est-ce qu'on ne peut pas seulement aller où bon nous semble ? Sacs au dos, tentons l'aventure, rogntdj !
Puisque de toute façon, il faut marcher, n'est-il pas plus agréable de le faire ensemble ?
Puisque de toute façon, on pensera à l'autre, n'est-il pas plus agréable de pouvoir aussi le regarder ?

Et si on se perd, on pourra toujours se prendre la main...

Mais si tu veux avancer seul... alors fais-moi un signe de la main.

18 novembre 2007

Une once de susceptibilité, moi ?

Je n'ai absolument rien à faire là... C'est dingue comme certaines personnes peuvent vous le faire ressentir en 6 mots..

*Un aller simple et direct pour un retour à la réalité, siouplè
- Bing, le voilà dans ta tête*

Autant continuer à me faire oublier alors. Essayer de ne pas déranger puisque je ne suis pas sensée être là. Ne pas prendre (trop) de place. Rester dans mon coin...
Surtout que je suis passée maitre en la matière. Et puis c'est vrai, je suis là pour une raison matérielle bien précise imposant squattage, alors pourquoi faire comme si j'y étais volontairement invitée ?
Non, je m'impose, tu disposes et j'implose, mais sans faire trop de bruit. Merci Jim de tes capacités d'analyse, j'ai bien reçu le message.

22 septembre 2007

Minute, papillon !

A croire que ces derniers temps, les mailles du filet à papillons se sont resserrées... Mais vite, très-très-vite ! Trop vite ? Va savoir, Charles, le temps nous le dira !
Mais le temps joue les infidèles, un coup en accéléré, le tour d'après au ralenti. Pause de nos vies sur des instants sur lesquels il vaudrait mieux ne pas s'attarder. Se voir effleurer les instants agréables... pour savoir aussi en profiter avec le temps.

Quelqu'une me décrit en ce moment comme épanouie et changée : toujours la même, avec le mot pour rire, qui raconte et fait des conneries, sait aussi être présente, sérieuse... mais qui se pose/verbalise beaucoup plus de questions qu'avant.

Quelqu'une décrit aussi ma relation comme *une pente glissante et agréable*. Ce qui est plutot mignon, surtout quand elle vous dit ça avec un sourire ravageur tout en essayant de faire du pied à son monsieur et en tâtant le vôtre à  la place. Reste à savoir après de quel côté va la pente, n'est-ce pas ?

Ou de la difficulté de répondre à cette question... Quoique...

Dans la vraie vie, j'ai une peur atroce des papillons. Ca bouge, ça vole pas droit, ça se heurte sans prévenir... Et une envie de leur dire : *Je suis pas une fleur, sors la tête du guidon, bourdel, au lieu de me foncer dessus*

Mais à croire qu'aujourd'hui nous sommes en phase de réhabilitation, les papillons et moi. Des bisous-papillon. Des papillons dans le ventre. Ses yeux qui papillonnent dans mon cou quand il pose sa tête dans le creux de mon épaule... Mais c'est que c'est agréable en plus !

Mais d'un autre côté, l'impression de plonger mes doigts dans sa chrysalide et de lui arracher les ailes. Toujours mettre le doigt sur l'improbable-l'impalpable-l'injustifiable-qui-fait-mal...
Et du bout des doigts, avec mille précautions, poser le papillon dans le creux de ma main. Lisser ses ailes. Lui parler en silence, puisqu'à ce moment les mots ne sortent pas. Coincés juste là dans la gorge. Prêts à déborder mes yeux. C'est tellement plus simple de ne pas penser...

Papillonne, petit papillon. Prends ton envol. Je suis un pirate que diable, pas une fleur. T'es sûr que ça ne te dérange pas ? Et même si ça dérange, je crois que je t'emmerde quand m'aime...

14 septembre 2007

Entre piqués et déliés

Oh, mon Zeus, que se passe-t-il?
Il semble que je sois replongée dans les eaux du Canal bien longtemps délaissé, mais pas tant que ça puisque Versa est là.

Encore une fois sa bizarritude retentit à mes côtés, ou du moins notre Alchimie de l'Absurde a toujours lieu. Des voisins que je ne connais pas nous interpelle de la passerelle sous ma cuisine, voulant recruter mon téléphone pour un coup de fil à New York. Le voisin trouve sa blague très drôle, alors que je ne la comprends toujours pas.
Mais quel est le rapport avec New York? DJ Zebra, aide nous!

Pour me sortir de mes cartons toujours pas faits, quoi de mieux qu'un Tic-Tac? L'estomac de Versa a souvent de bonnes idées et je saute toujours sur l'occasion de découvrir un resto. Bon, ok, je saute toujours sur l'occasion pour manger. Ce soir on est accompagnées de Jules et Jim - ça change - et sur le chemin le long du fleuve je les trouve jolis, pas Jules et Jim, mais elle et son Jules. Il me fait toujours un peu peur quand il a son regard fixe de lapin névrosé, mais ça doit être une question de culture on va dire. Quant à Jim, lui et moi on se comprend bien finalement à parler d'oreillons et de braguette.

Le piment de me fait pas pleurer, j'aurais plutôt le nez qui coule et la gorge qui gratte, ce qui ne change pas trop finalement, le piment c'est comme le pollen. A la fin bien sûr, comme d'habitude j'ai trop bu et trop parlé.

Je me sens très insignifiante à passer aprés elle et ses aussi jolies choses que je ne connaissais pas. Ca me fait penser que notre goût pour l'incongruité de la vie nous vient bien de quelque part, entre une marelle dans le couloir et des feuilles d'artichaud dans la baignoire.

Un jour j'irai à New York avec toi, et on se mariera dans une Cadillac sur du Mathieu Boooooaegartzmls.

Cela bien sûr si aucune de nous deux n'a réussi à épouser Sean.

Evice (et bien éméchée).

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18 juillet 2007

Alice & Arnaud

Des mégères au cinéma discutant. Nous le rang juste devant elles et l'oreille tendue. Le rapport entre Alice et Arnaud ? L'initiale pitêtre. Ou alors elles parlaient chansons et se demandaient qui se déhanchaient le mieux entre Elvis et Arno, nos oreilles ne sont pas si fiables...
Ce ciné - Persépolis, ou comment dire des choses dures avec une légèreté enfantine et un contraste qui fait se hérisser les poils des bras, sisi - n'est pas sans rappeler un certain restaurant où la télé semblait être inclue dans le menu. Que l'on soit devant ou derrière l'écran d'ailleurs. Ma bizarritude attire la bizarritude des gens, ça fait des trucs assez rigolus ma foi.

Mais d'autres fois, ma bloufitude l'emporte. En plus on est sensé être en juillet. Et le soleil a une fâcheuse tendance à se croire en hiver à certains moments de la journée, ça me met le moral en yoyo. Moui, bon d'accord.

*Juillet, ton artifice ne me fait pas rêver*. Avant oui ! Me suis rappelée ce que signifiait assister au défilé quand j'étais plus petite et tout le plaisir que j'y trouvais ! Lever à l'aube pour être au premier rang, pitit déjeuner au lit avec ma grand-mère, et on partait toutes les deux en chantant dans le centre-ville. Pas pour voir les décorations que mon grand-père refusait. Pas pour tout le tralala administratif ni les z'avions dans le ciel. Nan. Pour les ballons gonflés à l'hélium, voyons ! C'est pour ça qu'il fallait être au premier rang, pour se faire gronder par les gens pas rigolus qui ne comprenaient pas pourquoi ma grand-mère piquait les ballons avant qu'ils ne s'envolent. Ben c'est parce que ça rendait très bien après quand ils flottaient au plafond du couloir de la maison. Tiens, maintenant que je tapote ça, ça me fait penser au monsieur qui ferait vachement bien dans mon salon ; ça me ferait le même effet de le voir sautiller partout avec son violon ou sa trompette. Bon, sauf que lui ne serait pas dégonflé le lendemain matin. Quoique... Toujours est-il que quand les ballons du défilé se retrouvaient tout raplapla sur le carrelage et que ma lèvre inférieure se mettait à trembloter parce que vous voyez, c'est vraiment trop injuste, un ballon c'est rigolu, c'est pas sensé ressembler à un vieux grain de raisin déconfit. Toujours est-il, donc, que c'était l'occasion pour ma grand-mère de dénicher une craie de je ne sais où pour dessiner une marelle sur le sol du couloir. Ce qui énervait prodigieusement mon grand-père, de corvée de nettoyage de nos frasques de gamines insatiables de rires mais qui ne l'empêchait pas pour autant de cloche-piéter avec nous.

Et maintenant, juillet pour moi, c'est juste les vacances. Pour d'autres ça représente l'anniversaire de gens chers mais qui ne sont plus là. C'est chiant les vacances, juste bon à laisser mon esprit divaguer et broyer du noir. Pas toujours glop. Comment je m'occupais l'année dernière, c'est pas possible ? Ah oui, c'est vrai. Triste anniversaire pour d'autres.

Et l'année prochaine alors, je ferai quoi ? Avec qui ? Est-ce que j'attendrai encore le coup de téléphone promis la veille ? Celui qui n'arrive pas. Celui qui n'arrivera sans doute pas. Bof, c'est qu'un coup de fil hein. Alors pourquoi ça me fait cet effet là ?

23 juin 2007

Y'a des détails qui trompent pas

Y’a des fois, je sais pas trop où je vais, mais j’y vais… et il suffit que je sois avec Pimcy Jaune’s pour que les choses prennent des tournures… bizarres… alambiquées… et quelque fois même avec des paillettes dedans pour redorer la situation.

Comme d’aller au cinéma voir un film ultra fleur bleue et en sortir hyper déçue sauf pour les fesses de monsieur Canet en moto (et c’est déjà pas mal, mais bon) – Et s’entendre dire la semaine suivante que la comparaison motoesque est possible avec le même prénommé proche que dans le film, alors qu’en fait non.

Sortir dudit cinéma par la petite ruelle obscure – genre l’antichambre des romans de Lewis Carroll, suivez le lapin, bonjour ! Sauf que là, en guise de guide, nous observâmes sans larme à l’œil le pauvre pigeon mouru échoué à la lumière du réverbère sur fond de tags donnant dans la rue des sex-shops.

En parlant de moto, pitite pensée pour celle à tresses qui va disparaître de mon garage. Bouh. Même qu’en descendant de sa moto, son propriétaire écrit des poèmes dans les ascenseurs pour dire qu’il s’en va. De nos courtes conversations, il me laissera un morceau de son costume de philosophe : un bouquin du vrai Chomsky. Si c’est pas de la coïncidence, c’est du sacré foutage de gueule. Mais bon, ce matin, je me serai payé le luxe rigolu de faire un dernier tour en ascenseur sur une planche à roulettes avec le philosopheur et ses trois musclés. Quand je dis que tout tient dans mon ascenseur, ça doit pas être faux.

Ce qui me donne la possibilité bloguesque de rebondir sur deux autres épisodes palpitants pour chacun.

Déjà en matière d’ascenseur. Prendre l’ascenseur en ma compagnie semble être une source de discréditation complète auprès de ses voisins. Ou alors c’est d’avoir un p’tit jaune qui mange des yaourts à l’ananas au bout du fil. Ou les deux. Mais comme chacun sait, c’est les yaourts à la cerise les pires *c’est les pires !*. Entraînez-vous à répéter la dernière phrase avec un ton très convenu et la gestuelle qui va bien avec juste au moment où la porte de l’ascenseur s’ouvre sur un charmant monsieur. Si vous y arrivez du premier coup, marchez vite jusqu’à la sortie, vous avez l’air très con.

Sinon, c’était aussi la semaine des cadals de non-anniversaire, vu que j’ai eu un kazoo, haha, j’ai 5 ans, j’aime bien ! Voilà.

Pour continuer dans le condensé de nouvelles bizarres, à noter aussi la rencontre avec monsieur Manu. Parce que même si de loin, on peut lui trouver l’humour un peu lourd, ben moi aime bien. Et ses bédés, n’en parlons pas.

Rien de bizarre là-dedans. A moins d’avoir un Pim’s sous le bras dévorateur de livres mais sortant tout juste d’une sieste couplée aux restes allergiques de l’air qui lui donne une couleur mignonne de lapin albinos (toujours mieux que son vernis à ongles d’orteils qui ressemble sur elle, je cite, *à une pute morte*. Certes.)

Je disais donc à moins d’avoir un Pim’s sous le bras, accompagnée de son Garfunkel. Rien de bizarre non plus. Sauf quand le grand Manu demande au tout fin Garfunkel (après qu’il ait ramolli un chevelu au bras de fer) les causes de son exode parisien weekendesque * ma raison est là*, avec l’air théâtral de circonstance et le bras qui suit le mouvement. Même pas je me moquerai. Juste que sur le coup, ça fait bizarre. On attend toute que ça arrive un jour, les mêmes dialogues que dans les téléfilms de l’après-midi. Et en fait, non. Pitêtre parce qu’il n’y a pas assez de démon dedans…

***

Transition au choix pour la prochaine note :

        Et du démon, on aurait pu en trouver en allant voir The John Venture !

        La vie a besoin de mordant et d’acidulé. Surtout pour un demi – citron. Voir pour le Citron (haha, la belle transition pourrite) qui a accueilli Angil and the Hiddentracks, mais z’ossi le monsieur à couettes de Please don’t blame Mexico et Jane Kidder, les deux nanas délires qui chantent du Justin Timberlake

21 avril 2007

Il est souvent...

Il est souvent dans ma tête, va donc savoir pourquoi... Mais comme me l’explique Pimcy Jaune’s, je ne cherche pas de raison au fait de ne pas aimer les gens, pourquoi m’en faudrait-il pour ne pas ne pas les aimer (ou comment faire pour ne pas appeler un chat un chat).
Il est souvent le premier avec qui j’ai envie de partager une nouvelle. Minime, excentrique ou existentielle. Un truc important pour moi dans tous les cas. Et ce mur qui s’élève là. Alors je me réfrène. Je repose le téléphone plutôt que de laisser un énième message sur le répondeur. Enfin c’est plutôt l’idée que je m’en fais, parce qu’en pratique, quand je ne peux résister au *téléphone qui me parle*, je ne laisse pas de message. Pas envie de passer pour l’hystérique que je ne suis pas. Et j’appelle une mienne amie pour papoter de la chose. Et lui n’en saura rien. Ou alors en décalé. Quand l’occasion se présentera. Ou quand j’aurai déjà oublié, tant les choses se cumulent sans pouvoir être évacuées.
Il est souvent là à vouloir tout justifier, même l’injustifiable, le déjà justifié ou ce qui n’a pas lieu de l’être. Ce que je sais déjà. Ce que je prends déjà en compte. Ces comptes qu’il n’a pas à me rendre. Parce que je n’ai pas besoin de l’entendre mais qu’il a besoin de le dire. Et concrètement, je m’en fiche…
Parce qu’il est souvent moins chiant que moi. Je revendique ma chiantise absolue, particulièrement à son égard. Il faut quand même me supporter, il le fait plutôt bien. Et ce qu’il caractérise de *capacité à décevoir* n’est en rien une de ses capacités. Un de mes trop-pleins de je-ne-sais-quoi plutôt. Qui me fait me sentir encore plus mal. Envers moi. C’est pas possible que ça se finisse comme ça… Encore !! Et c’est pas du temps que je réclame, bourdel ! Parce que moi aussi je peux le fixer et lui parler comme dans une thérapie en love – boat (Cf. *tout nu dans l’avion ou la théorie des rêves*) Moi je lui parle de clinique, d’affectif (et je rationalise le tout pour pas me cogner aux entournures). Et quand je l’ai, ça me surprend tellement que je ne sais pas quoi en faire. Je le laisse passer. Je le vois bien là, qui plane. Mais ma spontanéité passe son chemin quand elle le croise. Alors je réagis après. Et un après étant toujours un futur, ça ne fera pas évoluer le présent.
Il est souvent compliqué et plein d’incompréhension. Inattendu en quelque sorte. Je ne lui dis pas tout le blanc que je pense de peur de me heurter à son noir trop violent. Et c’est à ce moment qu’il va me donner du blanc. Et du noir aussi… Qui a du mal à se mélanger au blanc. Qui devient plutôt du genre sanguinolent. Le dernier coup pas fatal, mais dur à dépasser. Et j’attends qu’il parte pour m’effondrer. Attendre qu’il ait le dos tourné et ne pas se rendre compte de ce même malaise qui l’habite. Et dans tout ça, comme un besoin inconditionnel de le retenir. Se débrancher du 240 volt qui m’agitait depuis deux semaines et l’avoir enfin là. Le voir enfin là. Un petit supplice. Ne pas mettre un terme à cette journée si attendue. Si redoutée. Si malmenante. Mais si mal menée ! Tendre une perche et se prendre les pieds dedans. S’équiper d’œillères pour affronter le dérangeable (oui, c’est un nouveau mot qui vient de sortir… que je m’en rends compte juste parce qu’il est souligné en rouge. Que le terme adéquat devrait être dérangeant voire dérangeur, mais celui-là correspond mieux à la situation, na) et pouvoir sitôt le mettre de côté. Et être agréablement surprise par le non – dérangeable.
Il est souvent du genre à ne pas se livrer. Deux – trois gouttes par-ci par-là, mais quand on marche vite, on ne les sent pas. Et tout à l’heure une averse. Ou une giboulée de mars en avril. Plein des choses qui me font penser que c’est pour Ca. Oui, pour Ca que tout ça (j’ai déjà dit de ne pas appeler un chat un chat, non ?).
Il est souvent perçu comme froid, rigide ou distant. Mais je me réchaufferai volontiers dans ses bras. Même si l’entendre me donne des frissons. Pas de peur. Pas de gêne. Pas du genre froid désagréable. Du genre à vouloir mettre en place la solution number two, qui est loin d’en être une. J’avais cru mal entendre. En fait, non. Et comment il voulait que je réagisse à ça ? De l’humour rationnel, bien entendu, je vais le croire. Et répondre que non, je ne mange pas de ce pain-là. Alors que j’en mourrai d’envie. Tu parles, Charles, que ça me tentait ! Mais ça aurait mené à quoi ? A rajouter un film dans les méandres cinématographiques de mon cerveau ? A passer un nouveau pull pour lutter contre les frissons ? Ou à rater encore une belle occasion…
Il est souvent difficile pour moi de parler de tout ça. Et mon cadal aurait paru bien insignifiant dans ce cadre-là. Ou incongru. Mais ça je ne le saurai pas, puisque je ne lui ai pas donné. Evidemment que je l’avais sous la main. Mais je m’attache trop à la symbolique des choses. Bien qu’il y ait plein de symbolique aussi dans les contes. Et du droit de rêver.
Il est souvent à contre-courant de ce qui me passe par la tête. Même si dans ma tête pendant qu’il parlait, ça ressemblait à du coton. FLOP – FLOP – FLOP. Ou des marshmallows. Parce que les marshmallows, en plus, c’est bon. Après il parle de se figer à un moment t donné, alors que je ne vois que les mouvements de va-et-vient qui se jouent entre nous. Ou que j’imagine, hein. Mais suis-moi je te fuis, fuis moi je te suis ! Enfin, il parait que le problème n’est pas là… Ah bon ?
Il est souvent moins égoïste que moi ? Sûrement… Et je m’en veux, mais à un point ! L’aimer, sans savoir le faire, le dire ou le montrer (Oh ! un chat !) Sans voir l’intérêt de verbaliser ce qui me semble déjà si palpable.

Il est souvent trop tôt pour se dire qu’il est déjà top tard. Et à deux heures du matin, Rhésus de chanter sa berceuse dans mes oreilles.

Il est souvent trop tôt pour se dire qu’il est déjà trop tard. Mais je ne sais pas quoi dire. Mais trop de choses à dire dans les silences. Mais tu l’auras compris, hein ?

20 mars 2007

V.I.P.

L’était pas prévu que le VIP prenne cette tournure-là… Quand l’idée avait été abordée par mon cerveau tortueux, c’était plutôt dans une optique *tout le monde il est bô, tout le monde il est jôli*, genre avec des étoiles dans les yeux. Un peu plus et j'étais chez les Barbapapas (toujours contents !)

Mais en ce moment mon paysage me rappelle que je n’aime pas les gens. Que je n’aime pas les gens mais que je n’arrive pas à faire sans eux. Sans eux, sans ces grains de sable, miettes de chocolat qui vous chatouillent sous la couette, juste là où ça dérange, là où on les attend le moins même quand on a changé les draps… Tu m’diras, si y’a pas d’étoiles, ça fait quand même pas mal d’étincelles tout ça !

 

Là y’a un fabuleux air de jazz sous mes pieds. Ceci étant tapoté sans faire de figure stylée ! Ca veut juste dire que mon voisin joue du saxophone. Ca va pas m’alléger le cœur tout ça…

Et forcément, faut que l’autre intervienne à ce moment là de ma réflexion. L’autre là, tu sais bien. Non, pas VIP, l’autre. Celui qui n’est pas sensé être gentil par gentillesse. Enfin les deux répondent à ces critères-là.

*Si la vie n’est pas coïncidence, c’est que les occasions sont à créer !*

 

C’est quand ça gratte qu’on s’en rend compte justement. D’ailleurs un grand sage à moitié tic-tac n’avait-il pas lui-même assuré, en d’autres termes certes, que *pour se sentir vivant, tu n’as qu’à te gratouiller la joue* ?

 

Mais si ce demi – citron est une very importante personne de ma vie, ce n’est pas elle la réponse de l’anagramme ci-dessus. Mais bref, je m’égare à tes égards là.

 

Et tout se bouscule, tout se mélange, tout ce petit monde en ébullition. Monde qui bulle. Qui bulle ? Je bulle aussi sans doute.

 

Pas envie de perdre une partie de ma vie. Quelle qu’elle soit. Nulle pour faire des choix. Nulle pour faire des deuils. Mais douée pour l’oubli. Pourtant j’oublie rien. Rien de ces petits instants qui font tout le magique. Rien de ces instants qui vous glacent, vous tétanisent. Toutes ces choses qui vous prennent aux tripes, en bien comme en mal d’ailleurs. Mais ma peur de l’oubli me fait oublier. Et 20 ans, ce n’est pas rien. Mais là encore, je m’égare par mégarde, mais comme je me répète, tout se mélange, on pourra en reparler plus tard, quand les étoiles seront reviendues sur le VIP.

 

Etrange.

Et l’ami Blaise joue les peintres en en ajoutant une couche

* Quand tu aimes, il faut partir *

Ya bien un moment où il faut partir. Bien un moment où il faut laisser l’autre partir. Bien un moment où les limites sont atteintes... Où on les repousse. Ca sert bien à ça après tout les limites ? Et les pourquoi aussi. Mais est-ce qu’on a besoin de trouver une raison pour ne pas aimer un gens ?

 

En fait, j’aime bien aimer. Mais je sais pas si je fais ça bien.

 

Versa.

15 mars 2007

Droit de réponse en A.

Il serait presque temps de remettre les *filles en A* à leur place !

Mais depuis décembre, j’ai un peu perdu le fil de ce que je voulais mettre dans cette note…

 

Je me rappelle surtout de mon jeu de mot final tout pourrite qui m’a fait rire pendant au moins tout ça et qui sera remis à sa place initiale pour garder un peu de suspens (une place initiale finale ou l’inverse, je sais pu, bref à la fin là en bas quoi)

 

Me souviens aussi que mon réquisitoire pro – fille en A n’était pas très convaincant... mais bon, de toute façon, on peut très bien être à la fois une fille en A et complètement innocente de tout ce qui nous est reproché, si si !

J’ai l’air d’y croire, hein ? D’ailleurs, c’est bien connu que les conneries en la matière me sont totalement inconnues, je n’ai pas plus rencontré de philosophes qu’embrassé de pédésexuels. Oui, bon, passons…

 

Pis d’abord c’est pas ma faute si je suis une fille en A sur ce boulg ! Tout ça histoire de conforter la part racoleuse de notre identité en suivant le titre *Sévices et versa et Versa dans le vice*

Mais ça aurait certainement été pareil avec des pseudos tirés du bac à sable, genre *Patchouli et Magnolia* : qui se serait pseudommé en A, franchement ???

 

Bref, pour notre défense *FILLE EN A, DEFENDS-TOI !* je dirai simplement :

- qu’on peut toujours avoir besoin d’une clé à molette chez soi, quitte à l’oublier dans un placard, elle nous manquera pas plus que ça ;

- qu’on n’est pas obligé d’être scribouilleur ou docteur Smirnoff pour tomber raide devant la bien nommée Ada ;

- et que si y’avait pas de filles en A, y’aurait pas non plus de fraise tagada à plonger dans la vodka.

 

VoilA.

Mais ne t’en fais pas Evice, tu n’es absolument pas aigrie !
Et-jaune tout au plus…

 

Versahahahahahahahahahahem...

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