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Noam and Us
21 avril 2007

Il est souvent...

Il est souvent dans ma tête, va donc savoir pourquoi... Mais comme me l’explique Pimcy Jaune’s, je ne cherche pas de raison au fait de ne pas aimer les gens, pourquoi m’en faudrait-il pour ne pas ne pas les aimer (ou comment faire pour ne pas appeler un chat un chat).
Il est souvent le premier avec qui j’ai envie de partager une nouvelle. Minime, excentrique ou existentielle. Un truc important pour moi dans tous les cas. Et ce mur qui s’élève là. Alors je me réfrène. Je repose le téléphone plutôt que de laisser un énième message sur le répondeur. Enfin c’est plutôt l’idée que je m’en fais, parce qu’en pratique, quand je ne peux résister au *téléphone qui me parle*, je ne laisse pas de message. Pas envie de passer pour l’hystérique que je ne suis pas. Et j’appelle une mienne amie pour papoter de la chose. Et lui n’en saura rien. Ou alors en décalé. Quand l’occasion se présentera. Ou quand j’aurai déjà oublié, tant les choses se cumulent sans pouvoir être évacuées.
Il est souvent là à vouloir tout justifier, même l’injustifiable, le déjà justifié ou ce qui n’a pas lieu de l’être. Ce que je sais déjà. Ce que je prends déjà en compte. Ces comptes qu’il n’a pas à me rendre. Parce que je n’ai pas besoin de l’entendre mais qu’il a besoin de le dire. Et concrètement, je m’en fiche…
Parce qu’il est souvent moins chiant que moi. Je revendique ma chiantise absolue, particulièrement à son égard. Il faut quand même me supporter, il le fait plutôt bien. Et ce qu’il caractérise de *capacité à décevoir* n’est en rien une de ses capacités. Un de mes trop-pleins de je-ne-sais-quoi plutôt. Qui me fait me sentir encore plus mal. Envers moi. C’est pas possible que ça se finisse comme ça… Encore !! Et c’est pas du temps que je réclame, bourdel ! Parce que moi aussi je peux le fixer et lui parler comme dans une thérapie en love – boat (Cf. *tout nu dans l’avion ou la théorie des rêves*) Moi je lui parle de clinique, d’affectif (et je rationalise le tout pour pas me cogner aux entournures). Et quand je l’ai, ça me surprend tellement que je ne sais pas quoi en faire. Je le laisse passer. Je le vois bien là, qui plane. Mais ma spontanéité passe son chemin quand elle le croise. Alors je réagis après. Et un après étant toujours un futur, ça ne fera pas évoluer le présent.
Il est souvent compliqué et plein d’incompréhension. Inattendu en quelque sorte. Je ne lui dis pas tout le blanc que je pense de peur de me heurter à son noir trop violent. Et c’est à ce moment qu’il va me donner du blanc. Et du noir aussi… Qui a du mal à se mélanger au blanc. Qui devient plutôt du genre sanguinolent. Le dernier coup pas fatal, mais dur à dépasser. Et j’attends qu’il parte pour m’effondrer. Attendre qu’il ait le dos tourné et ne pas se rendre compte de ce même malaise qui l’habite. Et dans tout ça, comme un besoin inconditionnel de le retenir. Se débrancher du 240 volt qui m’agitait depuis deux semaines et l’avoir enfin là. Le voir enfin là. Un petit supplice. Ne pas mettre un terme à cette journée si attendue. Si redoutée. Si malmenante. Mais si mal menée ! Tendre une perche et se prendre les pieds dedans. S’équiper d’œillères pour affronter le dérangeable (oui, c’est un nouveau mot qui vient de sortir… que je m’en rends compte juste parce qu’il est souligné en rouge. Que le terme adéquat devrait être dérangeant voire dérangeur, mais celui-là correspond mieux à la situation, na) et pouvoir sitôt le mettre de côté. Et être agréablement surprise par le non – dérangeable.
Il est souvent du genre à ne pas se livrer. Deux – trois gouttes par-ci par-là, mais quand on marche vite, on ne les sent pas. Et tout à l’heure une averse. Ou une giboulée de mars en avril. Plein des choses qui me font penser que c’est pour Ca. Oui, pour Ca que tout ça (j’ai déjà dit de ne pas appeler un chat un chat, non ?).
Il est souvent perçu comme froid, rigide ou distant. Mais je me réchaufferai volontiers dans ses bras. Même si l’entendre me donne des frissons. Pas de peur. Pas de gêne. Pas du genre froid désagréable. Du genre à vouloir mettre en place la solution number two, qui est loin d’en être une. J’avais cru mal entendre. En fait, non. Et comment il voulait que je réagisse à ça ? De l’humour rationnel, bien entendu, je vais le croire. Et répondre que non, je ne mange pas de ce pain-là. Alors que j’en mourrai d’envie. Tu parles, Charles, que ça me tentait ! Mais ça aurait mené à quoi ? A rajouter un film dans les méandres cinématographiques de mon cerveau ? A passer un nouveau pull pour lutter contre les frissons ? Ou à rater encore une belle occasion…
Il est souvent difficile pour moi de parler de tout ça. Et mon cadal aurait paru bien insignifiant dans ce cadre-là. Ou incongru. Mais ça je ne le saurai pas, puisque je ne lui ai pas donné. Evidemment que je l’avais sous la main. Mais je m’attache trop à la symbolique des choses. Bien qu’il y ait plein de symbolique aussi dans les contes. Et du droit de rêver.
Il est souvent à contre-courant de ce qui me passe par la tête. Même si dans ma tête pendant qu’il parlait, ça ressemblait à du coton. FLOP – FLOP – FLOP. Ou des marshmallows. Parce que les marshmallows, en plus, c’est bon. Après il parle de se figer à un moment t donné, alors que je ne vois que les mouvements de va-et-vient qui se jouent entre nous. Ou que j’imagine, hein. Mais suis-moi je te fuis, fuis moi je te suis ! Enfin, il parait que le problème n’est pas là… Ah bon ?
Il est souvent moins égoïste que moi ? Sûrement… Et je m’en veux, mais à un point ! L’aimer, sans savoir le faire, le dire ou le montrer (Oh ! un chat !) Sans voir l’intérêt de verbaliser ce qui me semble déjà si palpable.

Il est souvent trop tôt pour se dire qu’il est déjà top tard. Et à deux heures du matin, Rhésus de chanter sa berceuse dans mes oreilles.

Il est souvent trop tôt pour se dire qu’il est déjà trop tard. Mais je ne sais pas quoi dire. Mais trop de choses à dire dans les silences. Mais tu l’auras compris, hein ?

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